[b[/b] Deux individus était assis dans une tente luxueuse. L’un d’eux était vêtu d’un kimono sobre, noir aux cols blancs, et portait un cache œil à travers sa chevelure rousse, tandis que l’autre portait une armure portant les cicatrices de nombreux conflits. Il portait une bandoulière d’une vingtaine de kunai de l’épaule à la hanche, ainsi qu’une énorme épée de deux mètre a ses coté. Il portait un casque aux allures d’un crâne, ne laissant voir que deux yeux desquels s’échappait une lueur maligne. L’individu en kimono assis en face de lui sur un espèce de gros coussin pris la parole, sans y avoir été inviter.

-Je m’appelle Kaizen, du clan Gamorra. J’ai été longtemps considéré par mes pairs comme un ninja, un soldat de l’ombre hors-pair. On m’assignait a des tâches d’infiltration la plupart du temps, ou je me présentais comme un déserteur pour rejoindre une organisation criminelle et la décapitée par la suite. Puis vint le temps de la guerre. Ou du moins, ce qui risque d’y ressembler énormément. Et ça, je ne peux l’accepter. Je n’ai jamais réellement été un soldat très loyal, ce qui m’a couté cher avec le temps. Mais pour comprendre, vous devez savoir d’où je viens exactement.

-Vous venez de Kumo. J’ai quelques ninja de votre village dans mon armée qui m’ont mis en garde contre vous.

-Il y a vingt-quatre ans, dans le village de Kumo, je commençais mon cheminement pour devenir ninja, poussé par mes parents, qui n’avaient que faire d’un rejeton non désiré. Mon père ne m’a jamais pardonné la couleur flamboyante de mes cheveux, aussi superficiel cela puisse-t-il sembler. Mes parents ayant tous les deux une chevelure épaisse et sombre, ma tignasse mince et lisse, couleur des flammes dans la nuit, témoignait possiblement d’une relation extra-conjugale de ma mère. Je ne les ai pas revus depuis, d’ailleurs. Et ils ne me manquent pas. Après tout, j’aurais très bien pu me faire tuer dans ce cheminement si je n’avais pas eu ce léger don pour déstabiliser mes adversaires. Mais nous y reviendrons plus tard. J’ai commencé comme simple recrue dans les classes de ninja de Kumo.  Mon manque de respect pour l’autorité dans cette société stricte m’a valu ce qu’on peut appeler une quantité légendaire de châtiment corporel. Mais j’apprenais rapidement. J’ai été le premier de ma classe à passer Genin. Et dès le tendre âge de sept ans, je passais chuunin, avec les honneurs. Ai-je remercié mes supérieurs? Non. Jamais. J’en ai d’ailleurs fait les frais, mon chef d’escouades faisant exprès de me placer dans des situations plus que dangereuse. Comme cette fois où il m’a envoyé en reconnaissance droit dans une embuscade menée par des ninja d’élite d’Iwa qui attendaient un de leur déserteurs. Il n’y a pas à dire, cette mission a été un échec lamentable. Et j’y ai perdu un œil. J’ai été ramené à mon village dans la disgrâce la plus complète. Mais avec le temps, j’ai éventuellement avancé en grade, pour atteindre le rang de Junin deux ans plus tard que ceux de ma classe du départ.

-Donc, en plus d’être un rat qui s’infiltre dans mon organisation,  vous m’admettez aussi être un ninja de basse réputation et de talent médiocre? En plus de m’affirmer que vous détester l’autorité?

-Patience, Général. Patience. Dès l’âge de 16 ans, je commençais mon réel travail dans ce milieu. Bien entendu, je suis un survivant. J’ai appris à être patient, à choisir mes combats, et à prendre le temps de m’entrainer entre mes missions.  Pour être honnête, j’ai dû voir au plus une heure de combat dans ces dix années ou j’infiltrais ces bandes de criminels. La plupart de mes cibles n’offraient d’ailleurs pas de résistance particulière au moment de mon acte. La plupart ne voyaient même pas le tanto leur trancher la gorge, bien que je me tienne droit devant eux. Pour être honnête avec vous, je ne suis pas réellement un combattant. Et je choisis mes combats. Mais je suis un maitre de l’illusion et de la manipulation des sens. Rien n’est plus déstabilisant comme illusion que de voir la réalité de vos propre yeux, se dévoiler sous vos yeux, et ne rien pouvoir y faire. Mais pour cela il faut des outils, outils que j’ai perfectionnés avec le temps. Mais bon, depuis les trois dernières années que le village ne m’a plus donné de mission. Et à vrai dire, j’en ai assez qu’on ne me fasse pas suffisamment confiance dans mon propre village. Le village réorganise ses forces, adopte une structure de plus en plus militarisé, ou l’on ne me permet même pas de poser les questions sur mon avenir. J’ai été tenu volontairement à l’écart de la structure du village par ses dirigeants. Je n’aime pas vraiment les conflits, mais j’ai encore plus horreur de toute cette hiérarchie qui s’impose sous mes yeux. Je suis un esprit libre, malgré tout.

-Et vous vous rendez compte, insolent, que vous vous adressez au Général Chigiri Nikuge? Que sous ma bannière, j’ai réuni une petite armée d’une centaine de déserteur provenant d’à peu près tous les villages? Mon idée est faite, monsieur Gamorra. Vous ne quitterez pas cette pièce vivant. Après tout, je ne peux pas vous faire confiance.

L’énorme armure se leva de son trône au milieu de la tente, brandissant son épée en direction du ninja du nom de Kaizen Gamorra. Qui n’y était plus. Le général aillant déjà eu l’expérience de ce genre de technique, fit décrire a son arme un arc dans le sens contraire des aiguille d’une montre, chargée d’une énergie bleutée zébrée de rouge, dévastant complètement l’intérieure de sa somptueuse tente.  De sa main libre, il sortait déjà un kunai, observant froidement autour de lui. Le général possédait un dojutsu, qui en théorie lui donnait une précision absolue.  Il n’avait qu’à repérer le chakra de son ennemi au travers de celui de tous ses hommes, verrouiller la cible, et décocher le tir fatal. Le secret du général se trouvait dans son œil droit. Ironiquement celui-là même qui manquait à son adversaire. Scrutant les alentour et les émanations spirituelles familières de ses subordonnés, il ne trouvait rien d’anormal. Et au moment où il levait la tête en levant son bras pour possiblement en finir avec cet inconvénient mineur, il ne voyait pas plus son adversaire, qui aurait pu se cacher dans les poutres de soutient de la tente. Baissant les yeux, un tanto chargé d’énergie électrique lui transperça l’œil droit, traversant son crâne, son cerveau, pour aller frapper le derrière de son casque de guerre, libérant alors une charge digne de coup de tonnerre dans le corps du ninja, grillant son système nerveux et ses organes du même coup. Le général n’était plus. Accotant son pied sur le casque du défunt, Kaizen Gamorra retira son arme et se dirigea vers la sortie de la tente, avant d’y balancer une bombe incendiaire et de disparaitre dans la nuit. Les autres ninja de Kumo qui surveillaient le site comprendraient le signal et lui, serait déjà loin.